Pour commencer, un
petit cours d’histoire. La traque des biens mal acquis n’est qu’une étape salutaire,
pour opérer une véritable rupture dans la stricte neutralité, l’éthique et
l’équité, sans parti pris, mais ne peut être en aucun cas, un programme permanent de campagne
électorale. Apparemment, il n’en démord pas telle une huître sur son rocher et
continue de nous emberlificoter dans sa trajectoire totalement obliquée, pour
gruger les citoyens qui l’avaient élu à défaut et par dépit. Il est toujours le
Secrétaire général de son propre parti. Un conflit d’intérêts manifestes.
Rien ne sert de courir,
il faut partir à point. « Jangul tari ay fenla »- nul ne peut s’arroger le droit du savoir, s’il n’a pas
acquis les dispositions nécessaires.
Cette métaphore correspond à l’image du chantre présumé de la bonne
gouvernance. Une grosse supercherie. Le couple magique bien aimé, est dans
nos cœurs, le sauveur de la patrie, l’inimitable cheval de Troie, le mastodonte
par excellence, l’archétype marron, invincible, plus rapide que la vitesse de
la lumière et du son réunie. Quel emblème ? Un pays, un régime aux allures staliniennes à petits feux dans
les esprits phagocytés. Soviétisation des esprits à plein régime ? Tenez-vous bien ! Le mot n’est pas de
trop, tant s’en faut. Plus qu’un héros, place maintenant au couple mythique : «
de la bonté pure, ce don du ciel ! ». « S’il n’existait pas,
dieu l’aurait sûrement inventé pour nous ».
« Le
dieu de Fatick » veille sur nous. Comme sa doublure sur les collines des
Mamelles, il chasse l’obscurantisme et apporte sa lumière éternelle. «
Macky n’est pas l’auteur des déclarations indécentes à
Paris », « la première dame s’oppose à la nomination du frère
du président de la république « la magie du couple »,
« Macky n’est pas au courant de la fermeture des daraas », KARIM convoqué : « Sauvé par un décret de son père ».
Contradictions et les incohérences d’un régime qui cherche une porte de sortie. « Le
couple en mode jeune », « je suis président de la république, je
nomme qui je veux », comme si cela ne suffisait pas, il n’est pas au
courant des fichages à l’aéroport international Léopold Sédar. Interrogé sur la
question, « il déclarait que c’en était fini ». « On
idéalise » une forfaiture d’une magistrature tortueuse, aux histoires
carambouilleuses pour lui donner un caractère symbolique. Tous les entrants
mouillés jusqu’au cou, sont donc les bienvenus, s’ils «
s’apérisent », s’ils se renient médiocrement jusqu’à la lie, pour
massifier un apérisme chroniquement défaillant. L’irrationnel l’emporte sur le
rationnel. La qualité importe peu, mais plutôt, la quantité prime sur le reste
pour combler une carence cruellement nauséabonde. Il faut exister virtuellement
sur la scène médiatique. C’est ça qui compte, après tout. C’est comme l’argent
gagné à n’importe quel prix, il n’a pas d’odeur.
Mes chers amis, faites
des recherches sur Ho Chi Minh, fondateur du viet
Minh et Staline, le
dictateur du régime soviétique, vous
verrez que la rhétorique est la même. Il suffit de décrypter la rupture
emphatique de la bonne gouvernance, sobre, vertueuse, transparente, efficiente,
une terminologie trop longue, suspecte dans son fondement, pour se rendre
compte d’un embrouillamini mystificateur, survoltant. Le vocabulaire mute tel
un serpent : « la patrie avant la parti - le rapatriement des
biens spoliés, placés à l’étranger ou le
procureur spécial ». Bref, les expressions pompeuses démontrent
elles-mêmes et clairement qu’il s’agit
tout simplement d’une mascarade savamment orchestrée.
Reprenons du service et abordons donc ce qu’il
est convenu d’appeler l’acronyme
médiatique: « BMA » [biens mal acquis] auquel il faut ajouter les
lettres « KY », pour obtenir un résultat parfait. Suivez notre
regard. Et cet autre scandale, il y’a 4 ans, à l’aéroport International Sédar
Senghor ? Comment peut-on pistonner
toute une famille entière, des courtisans à la pelle et venir nous tarabiscoter
avec une litanie de Taratata verbeuse et creuse d’une prétendue bonne
gouvernance, dans un ciel obscurci ? Les sénégalais sont-ils assez désertiques
en matière grise, pour se laisser emberlificoter
dans la trajectoire du politiquement incapable, qui se soustrait face à ses
responsabilités ?
Qui a été cité dans
cette histoire de blanchiment d’argent à l’époque ? Certains ont-ils donc la mémoire courte au point de nous
prendre pour des déséquilibrés mentaux que nous ne sommes jamais ?
Contrairement aux idées reçues, dans ce pays étrange, Aliou Aïdara Sylla n’est
sûrement pas le premier homme politique sénégalais à être accusé de blanchiment
d’argent, d’escroquerie, association de malfaiteurs ? Il y en avait bien
avant, non? En réalité, c’est une habileté imparable pour éliminer
politiquement et financièrement des adversaires coriaces. C’est ce que nous
appelons la politique du visible et de l’invisible ou plus exactement la face
cachée des accusations bidon.
Vouloir déstabiliser
et culpabiliser karim wade,
jusqu’à faire croire qu’il aurait
des avoirs et contrôlerait les aéroports
dans les pays cités, cela révèle le caractère incroyable d’une
machination excessive. Décidément, karim est un hercule exceptionnel pour
amasser une telle fortune en moins de 12
ans. C’est un non sens.
Mais qui
pourrait vraiment croire à ces balourdises grossières, incroyables et indignes ?
Et la procédure utilisée contre affaire Aliou Aïdara Sylla, présumé coupable de
blanchiment d’argent, d’escroquerie, association de malfaiteurs, relève du modus operandi obsolète, avec en
arrière plan, des règlements de compte. Ce n’est donc pas nouveau. La même
ritournelle continue aujourd’hui ! Ceux qui y croient, sont, soit
crédules, soit de mauvaise foi. C’est une simple vue de l’esprit.
Malheureusement, on fait du bruit pour rien, pour nous servir éternellement un hors
d’œuvre avarié, dans l’espoir de nous embarbouiller scandaleusement, d’ici
l’extension du soleil et de la lune. Un marché de dupes. La bonne marmite se
sent par son odeur, dit un adage de chez nous. « Le Yata yimbé » d’un roitelet cagoulé à
demi-teinte, le symbole
clinquant, revigoré, triomphaliste, régente la démocratie apparentée à la
tyrannie.
En réalité, il s’agit ici d’une jointure pour se
caler au calendrier électoral, pressant du politique envahissant qui dicte sa
propre loi, sans que rien ne puisse l’arrêter. Il n’est guère un républicain
qu’il prétend être, car les actes qu’il continue de poser prouvent éloquemment
le contraire. Pour être clair, le Sénégal : un pays étrange !
De l’indépendance jusqu’à nos jours, le dernier venu est toujours le meilleur,
à l’inverse, son devancier est pire. Les vraies sentinelles sont toujours
laissées aux vestiaires. On l’a vu avec Cheikh Anta Diop. Les sénégalais
ont-ils donc la mémoire courte ou sont-ils ensorcelés par le talisman imparable
? L’incivisme politique est la conséquence de nos
déconvenues éternellement programmées.
Dans l’incapacité notoire de résoudre l’éternelle
équation du courant électrique des délestages massifs à répétitions, immuables,
ce talon d’Achille, surtout la question sociale, oubliée, les submersions
récurrentes, surtout la question essentielle de la réduction du mandat
présidentiel de 5 ans par un référendum, le pouvoir masque par son écran de
fumée, promet plus qu’il n’en fait en réalité, saisit le ballon au vif, change
son fusil d’épaule pour se donner bonne conscience.
L’éternelle exposition de la galerie continue donc ! L’esclandre
d’une rupture estampillé : « bonne gouvernance », karim
wade, auditionné pour Une heure 30, reste libre. Le pds reste toujours «
l’éternel vainqueur » dans ce bras de fer l’opposant au pouvoir. Pour la
énième fois, le jour tant attendu, la montagne accouche toujours d’une
souris. Et la venue de Mohamed VI, roi du Maroc dans tout
cela ? Hasard ou coïncidence ? Etrange !
La pathologie
décriée, continue de plus belle dans ce pays comme si rien n’était ! Le mal va
en pis et tant pis ! Les sinécures de la république en sont sûrement pour
quelque chose. Le changement tant souhaité est-il pour maintenant ou rejeté
sine die ?
Une arme à double
tranchant. Amnistier à la fois les coupables et les obliger à se mouler sous
l’escarcelle de la nouvelle équipe du moment.
La politique de la
carotte et du bâton sévit. L’entrisme pluriel nécessairement rentable à la
pelle semble être la règle d’or du socle de la démocratie tropicalisée. Le
nouveau venu ne manque pas de qualités, sauf des défauts, même s’ils ont
existé, il faudra bien les omettre, quitte même à les éviter à tout prix, de
façon complaisante pour plaire et à dessein d’être béni par « l’imam »
des leurres, tant les superlatifs, les hyperboles, les anaphores chroniques de
la démesure sur fond d’adrénaline, dépassent la rationalité de l’entendement.
On se croirait sur une autre planète. Peu importe donc. C’est le sauve-qui peut
au nom de l’impureté.
Aussi extraordinaire que cela puisse paraître,
l’éternelle transhumance, ce scandale, surréaliste, relégué au second plan,
silencieusement organisé, comme pour faire avaler la pilule mortelle
estampillée d’un entrisme magistralement substantiel à chaque magistrature.
L’idolâtrie et le culte
de personnage contrastent parfaitement
avec la logique médiatico-politique,
inflationniste. Un comble ! Bizarrement, pour encelluler des indociles qui
refusent de transhumer, le commandant en chef dirige lui-même les opérations
depuis le palais. L’arrestation musclée, digne des pires méthodes staliniennes,
minutieusement préparée d’Aliou Aïdara Sylla
à l’aéroport international Léopold est une remarquable illustration d’un
totalitarisme gigantesque. L’image qu’il donne de lui-même totalement erronée, ne vise qu’à aliéner les
esprits. C’est ça l’objectif. La première dame- « est la Marie Antoinette
locale »- dirige tout- que l’on nous présente comme une femme simple. Il
n’en est rien. C’est une fausse image. Voilà la nature de celui qui nous
dirige ! Sur la question de la médiation pénale, l’éternelle cacophonie,
il est aussi dédouané, puisqu’il appartient aux courtisans de porter le
chapeau. Troublant, non ? C’est ça
le machiavélisme. Voilà les éternelles niaiseries pour garder le pouvoir, en
utilisant les services de l’état.
Dés le départ, nous émettions
des réserves, puisqu’à nos yeux, les audits audibles à géométrie variable prenaient une
trajectoire obliquée, car les fondamentaux n’étaient nullement honorés dans
cette affaire, qui démarrait en trombe avec un taux d’adrénaline démesuré.
L’arbitraire prime sur tout, sur fond de rancunes, au nom des rapines
politiques. Au nom de la chasse aux sorcières, puisqu’il s’agit de bien de
cela. Cela demande de la lucidité. Et l’action du gouvernement doit être
nécessairement en osmose avec l’image
qu’il veut donner aux sénégalais. Or, au fur et à mesure que les jours, les
mois passent, entre le discours médiatique et la réalité sur le terrain, les Sénégalais
se rendent compte qu’il y’a de plus en plus une césure décapante avec la
percussion médiatique. Macky « case » sa famille immédiate, ses amis
et ses courtisans au cœur de l’état. On ne peut vouloir quelque chose et son
contraire avec un slogan à la renverse : « la patrie avant le
parti », cette grosse arnaque.
Non seulement,
l’attente impérieuse n’est jamais entamée, à savoir, entre autres, la demande
sociale, les délestages massifs à répétitions, la cherté de la vie, semblent
être aux oubliettes, face aux nominations inopportunes, décriées, qui
continuent, pour lesquelles le président n’a rien d’autre à dire que de sermonner :
« je suis président de la république, je nomme qui je veux ». Les
promesses de campagne électorale n’engagent que ceux qui y croient, comme le
disait un président. La politique est un sacerdoce et non une course
de vitesse. Les fautes politiques se
payent toujours cash, surtout lorsqu’elles se juxtaposent maladroitement. La
médiation pénale est une faute lourde.
La médiation
pénale fait couler beaucoup d’encre et continuer de défrayer la chronique, de
façon crescendo. Il y’a des erreurs
manifestes de casting et d’appréciation. Les langues se délient au point que le
citoyen est largement édifié sur les méthodes dénigrées. Autrement dit, les
mêmes causes reproduisent toujours les mêmes effets. Lorsque l’on fait des
audits en âme et conscience et pour la transparence, la neutralité commande la
sagesse et non point un parti pris, pour couvrir les uns et châtier les
indociles. En réalité, ce gouvernement fait preuve d’un manque notoire de
méthode de travail. Il n’est pas à la hauteur. Place maintenant au couple
mythique: « de la bonté pure, ce don du ciel ! »
Le combat
continue !
Ahmadou Diop
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